Joana Hadjithomas et Khalil Joreige A carpet 2012 vue d'ensemble de l'installation In Situ Fabienne Leclerc © Joana Hadjithomas et Khalil Joreige
Joana Hadjithomas et Khalil Joreige, The Golden Record (Lebanese Rocket Society), 2011
Courtesy galerie In Situ Fabienne Leclerc (Paris), © Joana Hadjithomas et Khalil Joreige
Courtesy galerie In Situ Fabienne Leclerc (Paris), © Joana Hadjithomas et Khalil Joreige
Joana Hadjithomas et Khalil Joreige, Je veux savoir, sélection officielle Cannes 2008 Un certain regard.
Joana Hadjithomas et Khalil Joreige A Letter Can Always Reach Its Destination, 2012 Installation vidéo Courtesy des artistes et Abraaj Capital Art Prize.
Joana Hadjithomas et Khalil Joreige, Restaged 2,Restaged 6
© Joana Hadjithomas et Khalil Joreige
© Joana Hadjithomas et Khalil Joreige
Timbres représentant la fusée Cedar IV en commémoration du 21è anniversaire de l'indépendance du Liban, © Joana Hadjithomas et Khalil Joreige.
Interroger la nature des images, Joana Hadjilthomas et Khalil Joreige issus d’une génération en prise avec l’histoire conflictuelle du Liban, veulent à travers ces images spectaculaires qui nous ont façonné déjouer le schéma binaire et restrictif qui se dessine entre Orient et Occident. Elaborant un certain nombre de stratégies dans leurs films ou installations, l'espace artistique est vécu pour eux comme un espace de contradictions. La narration, la latence, l'évocation autant de nuances destinées à construire une émotion nouvelle. On se souvient de la présence iconique de Catherine Deneuve dans leur dernier long-métrage "Je veux voir"où elle avait accepté de relever risques et dangers,elle est là justement pour leur vernissage à la galerie In situ Fabienne Leclerc. Etonnamment ouverte et disponible, Catherine Deneuve véhicule cette aura à la fois proche et lointaine qui a séduit les deux artistes. Des archives, des photographies, des installations rejouent l'aventure de la Lebanese Rocket Society, de 1960 à 1967, une histoire spatiale qui n'a jamais vu le jour (suspendue en 1967 après la défaite des armées arabes face à Israël) ressurgit sous nos yeux. Loin de toute tentation nostalgique,il s'agit de réactiver le présent pour comme souvent chez eux, aller contre l'idéologie dominante à la frontière de l'art et du cinéma. Le panarabisme et son déclin, mais aussi la guerre froide, la conquête spatiale, les grandes idées révolutionnaires, sans oublier l'aspiration à la modernité et la contemporanéité, autant de mythologies réactivées par les deux protagonistes dans un espace complètement investit chez Fabienne Leclerc. L'une de leur pièce majeure le tapis (et installation) tissé par les communautés d' arméniens réfugiés au Liban est visible à Marseille dans la remarquable exposition Ici Ailleurs, une histoire d'exil et d'identités plurielles. Comme une bouteille jetée à la mer méditerranée, à l'image de ces missives désespérées dénoncées dans leur projet pour la Triennale au Palais de Tokyo qui fonctionnent sur la relative crédulité des internautes. Que croire ? quelle est la bonne distance ? et comment filmer cela ? rendez vous dans les salles obscures.
Le film The Lebanese Rocket Society, l'étrange histoire de la conquête spatiale libanaise sort dans les salles de cinéma françaises le 27 mars.
Une monographie de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige éditée par JRP/Ringier, disponible à partir de fin mars.
Infos pratiques :
The Lebanese Rocket Society: a tribute to dreamers
Part II, III, IV, V, VI
21 fév.-18 avril 2013
In Situ Fabienne Lerclerc
6 rue du Pont de Lodi
75006 Paris
Prochainement à Art Dubaï !