Noémie Goudal - Arsenal de Metz - Prix HSBC pour la Photographie Courtesy l'artiste/galerie les Filles du Calvaire
Noémie Goudal - Un été à Mougins - Prix HSBC pour la Photographie Courtesy l'artiste/galerie les Filles du Calvaire
Noémie Goudal, Observatoire III, série The Geometrical Determination of the Sunrise, 2013
Maude Maris, La Forteresse 2014 Réserve lapidaire Collection particulière Courtesy of the artist/ Galerie Isabelle Gounod, Paris
Maude Maris, Podium, 2013 Polaires Collection particulière Huile sur toile — 130 × 195 cm Courtesy of the artist/ Galerie Isabelle Gounod, Paris
Maude Maris, les Noctambules mural photographique pour le théâtre de Caen 2014
David de Tscharner Prospection, 2014, sand, glue, 10 altered objects, 262 x 727 cm, Cité Internationale des Arts, Paris
Plateau, 2014, tubular steel, 16 plaster boards, 75 x 47 x 70 cm each, Cité Scolaire François Villon, Paris, photo Paul Nicoué
Sylvain Couzinet-Jacques Série Standard and Poors Courtesy l'artiste/galerie Particulière
Maude Maris, Podium, 2013 Polaires Collection particulière Huile sur toile — 130 × 195 cm Courtesy of the artist/ Galerie Isabelle Gounod, Paris
Maude Maris, les Noctambules mural photographique pour le théâtre de Caen 2014
David de Tscharner Prospection, 2014, sand, glue, 10 altered objects, 262 x 727 cm, Cité Internationale des Arts, Paris
Plateau, 2014, tubular steel, 16 plaster boards, 75 x 47 x 70 cm each, Cité Scolaire François Villon, Paris, photo Paul Nicoué
Sylvain Couzinet-Jacques Série Standard and Poors Courtesy l'artiste/galerie Particulière
Sylvain Couzinet-Jacques Footnotes-New Orleans 2012 Courtesy l'artiste/galerie Particulière
Fondation reconnue d'intérêt public, la Cité internationale des Arts accueille chaque année par une délégation de la Ville de Paris plus de 1000 artistes étrangers et français sur le site du Marais (284 ateliers) et de Montmartre (40 ateliers). Deux commissions professionnelles (arts visuels, musique) se réunissent deux fois par an pour répondre aux candidatures individuelles ou aux opérateurs étrangers (70% des souscriptions). Jean-Yves Langlais, actuel directeur et Corinne Loisel, en charge de la programmation culturelle nous présentent le déroulé de cette après-midi de visite privilégiée à Montmartre dans un lieu hors du temps où les artistes peuvent créer en toute sérénité et liberté.
De nationalité française, diplômée du Royal College of Art, Noémie Goudal nous reçoit la première dans son atelier. Représentée par la galerie les Filles du Calvaire à Paris et la galerie Edel Assanti à Londres, elle est lauréate du Prix HSBC 2013, nominée Prix Virginia en 2012, ainsi que pour le Paul Huf Award du Foam Museum d'Amsterdam (de nouveau cette année), elle obtient aussi la seconde place de l'International Fine Art Photography Award à New York mais elle garde la tête froide ! Elle nous dévoile les faces cachées de son travail basé sur le concept de l'hétérotopie, cet espace autre décrit par Michel Foucault entretenu à travers la seule imagination de l'homme. Créant des scènes de théâtre fictives dans des espaces en devenir (grottes, îles, usines désaffectées, bateaux en ruines, horizons sans fin) à partir de matériaux industriels ou de toiles de fond en grand format, ces fenêtres artificielles élaborent alors de nouvelles perspectives dont les ruines modernes semble le vecteur privilégié. Comme un monde en perdition où la nature et l'homme serait en lutte. Loin d'une monumentalité figée, ces espaces dont la parfaite adéquation avec leur décor reste inaccessible au public, bien qu'occultés nous sont en quelque sorte révélés par le truchement de la vue stéréoscopique. Singulière et belle rencontre d'une jeune artiste déjà collectionnée par Saatchi et autres prescripteurs, aussi disponible qu'engagée !
Site internet : http://www.noemiegoudal.com/
Site internet : http://www.noemiegoudal.com/
Maude Maris française, déjà remarquée à la galerie Isabelle Gounod pour son exposition "Réserve Lapidaire" vient d'être nominée pour le prix Jean-François Prat (avec Philippe Decrauzat et Raphaëlle Ricol). Elle nous présente différentes familles de formes et d'empreintes qui peuplent ses peintures et ses dessins. Des objets qu'elle récolte (ici dans le jardin attenant à la résidence) et agence tel un studio miniature pour pouvoir après les photographier. Passant du bi au tri-dimensionnel, dans des espaces résolument vides baignés d'une lumière irréelle, l'artiste élargit sa démarche en lien avec l'idée d'une nature contrôlée. Comme des natures mortes, ces familles de caractères à la croisée de la peinture Primitive italienne et de l'art contemporain allemand (résidence d'un an à la Kunstakademie de Düsseldorf) offrent plusieurs temporalités et narrations potentielles. Un inventaire de la mémoire perméable à la projection des corps. Son dernier projet pour le théâtre de Caen tout juste rénové met en jeu ces multiples déplacements à l'oeuvre. "Les noctambules" donne à voir dans un espace-temps onirique une sorte de ballet entre le lisse et le rugueux, le flou et la netteté, le familier et l'abstraction. Elle sera prochainement visible à la foire de dessin contemporain Drawing Now et à Bourges à la Box dans l'exposition collective "L'heure du loup : sommeil profond".
Site internet : http://maudemaris.com/
Site internet : http://maudemaris.com/
David de Tscharner suisse, chaleureux et volontiers disert sur son oeuvre nous parle de ce qui l'a conduit à une pratique artistique exclusive après avoir participé au développement du magazine Code et travaillé en galerie. C'est son blog "One sculpture a day Keeps the doctor away" comme je l'avais expliqué ici à la suite de la visite de sa récente exposition au Frac des Pays de la Loire, qui sert d'élément déclencheur. Chaque jour pendant un an, il publie les images de ces sculptures étranges dans un jeu de libre interprétation qu'il ne cessera d'alimenter par la suite. Exposé pour la 1ère fois en France au CNAEI de Chatou, ces silhouettes aux vertus thérapeutiques peuvent se prolonger sur un livre de coloriage qu'il nous présente. A Nantes sa "fantasmagorie" qui part du procédé de la lanterne magique confirme sa faculté de transcender le banal en expérience animiste ou sacrée. Sa collaboration avec Florence Doléac à la Villa Parmentier, cabane créée en 2011 pendant le Festival de Dièpe va donner lieu prochainement à une suite.
Site internet : http://www.david-de-tscharner.com/
Enfin, Sylvain Couzinet-Jacques nous ouvre les portes de la Conciergerie et de l'exposition collective de l'espace G8. Il revient sur sa démarche exposée au BAL (prix 2012 des Ecoles d'art SFR Jeunes Talents) : ces opérations immobilières pharaoniques dans une Espagne en crise "Standards&Poors". Des images en cours d'extinction (détériorées par les lampes UV et la lumière) comme la résistance de la mémoire face à ces appétits spéculateurs. Ainsi les transformations qu'il impose au medium photographique en révèlerait les indices, la marge périphérique des faits comme il le déclare lui-même. Sa récente exposition à la galerie "The near, the low, the common" résume ces enjeux. Prochainement il participera au projet Tara Expéditions (ce bateau qui perce les glaces et traverse les océans en accueillant des artistes et scientifiques) exposé en avril à la galerie du Jour Agnès b et au printemps de l'art contemporain en mai à Marseille avec une exposition personnelle à Straat galerie.
Avec "After Party" c'est le rôle de commissaire qu'il endosse réunissant autour de lui une génération d'artistes tel Ivan Argote, Carlos Arroyo mais aussi Aurélie Pétrel, Lola Hakimian ou Alaric Garnier, photographes ou non le temps d'une journée selon le format imposé par cet espace de rencontre atypique à mi chemin entre l'atelier et l'espace d'exposition.
Site internet : http://www.couzinetjacques.com/
Visite organisée par l'association Artaïs (diffusion de l'art contemporain) déjà citée.
Remerciements à : Jean-Yves Langlais et Corinne Loisel de la,