Galopec, Marie-Laure Viébel Photo Mario Fourmy
Barthelemy Toguo, You know what I mean, 2013, aquarelle sur papier, 42 x 35,5 cm (©Galerie Lelong Photo - Fabrice Gibert).
Marie-Laure Viébel Oxygène Graines de Vie ©Murano Fragile
Barthelemy Toguo ©Galerie Lelong Photo -Photo Fabrice Gibert
Marie-Laure Viébel portrait Photo Mario Fourmy
Je l'avais rencontrée au musée Maillol où elle présentait l'une de ses pièces et ne savais pas que j'avais affaire à l'ex femme d'un Premier ministre. Marie-Laure Viébel (pour la Vie est Belle) un pseudo qu'elle choisit pour sortir de l'ombre de Dominique de Villepin et signer un nouvelle voie toute entière tournée vers la création. Loin des ors de la République, elle peut se consacrer pleinement à la sculpture dans l'antre de son atelier parisien. L'art a toujours fait partie de sa vie et c'est en 2006 qu'elle rencontre Barthélémy Toguoà l'occasion d'une exposition collective au Palais de Tokyo. Ses aquarelles font immédiatement écho à son travail sur les "graines de vie" qu'elle puise dans le jardin d'Eden des Seychelles et ses cocotiers de mer. Harmonie de l'homme et de la nature, dualité et fascination des galbes puissants, légèreté et fragilité de l'aquarelle. Des "dream catchers" en quelque sorte, pour reprendre le titre de Barthélémy Toguo d'une alliance entre le végétal et l'humain. Aussi lorsque le maire de Barbizon invite Marie-Laure à venir exposer c'est tout naturellement qu'elle décide d'associer Barthélémy à ce projet qui accepte d'écrire à quatre mains une histoire autour des "Sept Péchés capitaux" et de l'arbre de la connaissance. Alerter et faire réagir sur les dangers qui menacent notre planète pour ces grands voyageurs qui arpentent le monde sous le spectre d'un art engagé. GALOPEC est leur vision commune et militante au delà de leurs différences. Comme un message d'espoir les sept installations se dessinent dans une scénographie qui évoque la forêt originelle qu'elle soit des Seychelles ou de Fontainebleau. Un monde idyllique où la salle d'exposition a une forme de chapiteau et le sol évoque les continents producteurs de café. Matière vivante et conscience toujours. Puis se dresse l'arbre de la connaissance mi baobab mi bouleau, bientôt encerclé par la Gourmandise, l'avarice, la luxure, l'orgueil, la paresse,l'envie et la colère. D'ensorcelant il devient ensorcelé. Dualité et confusion qui incitent au questionnement. A l'extérieur du blé pousse (graines de vie ou de mort ?) et une Graine de bronze géante surgit d'un amas de détritus trouvé en forêt de Fontainebleau toute proche. Qui triomphera ? Un cercle de sable reflète les interrogations existentielles de ces deux artistes animés par un voyage intérieur poétique et sensible. Et si
"Changer de nom, c'est aussi marquer son territoire, prendre de la distance" comme l'affirmait Marie-Laure à l'occasion de sa première exposition à Aix en Provence, elle nous rappelle qu'il est important d'avoir "quelque chose à soi, une vie à soi". Une trajectoire qui ne demandait qu'à voir le jour...La discrète a enfin trouvé son oxygène !
"Changer de nom, c'est aussi marquer son territoire, prendre de la distance" comme l'affirmait Marie-Laure à l'occasion de sa première exposition à Aix en Provence, elle nous rappelle qu'il est important d'avoir "quelque chose à soi, une vie à soi". Une trajectoire qui ne demandait qu'à voir le jour...La discrète a enfin trouvé son oxygène !
Infos pratiques :
GALOPEC ou les 7 Péchés capitaux
jusqu'au 22 septembre 2013
Espace culturel Marc-Jacquet
rue Théodore-Rousseau 77630 Barbizon