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Channel: Métamorphoses et Vagabondages
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Danh Vo, entre dévotion et dispersion

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Danh Vo, We The People (detail) 2011-2013, 2012 Cuivre Courtesy of the artist

Vue de l’exposition Danh Vo, Go Mo Ni Ma Da au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, 2013 Photographe : Pierre Antoine, Courtesy de l’artiste / Galerie Chantal Crousel, Paris

Danh Vo Vue d’exposition, Hamburger Bahnhof, Berlin, 2009 © Danh Vo. Photo : Nick Ash

Julien Prévieux, D’octobre à février, 2010 © Julien Prévieux - Photo Laurent Lecat - galerie Edouard Manet - See more at: http://parismusees.paris.fr/fr/exposition/apartes-2013#sthash.mVhiCDml.dpuf
Julien Prévieux, d'Octobre à février, 2010, ©Laurent Lecat-galerie Edouard Manet /Appartés 2013
Julien Prévieux, D’octobre à février, 2010 © Julien Prévieux - Photo Laurent Lecat - galerie Edouard Manet - See more at: http://parismusees.paris.fr/fr/exposition/apartes-2013#sthash.mVhiCDml.dpuf
Julien Prévieux, D’octobre à février, 2010 © Julien Prévieux - Photo Laurent Lecat - galerie Edouard Manet - See more at: http://parismusees.paris.fr/fr/exposition/apartes-2013#sthash.mVhiCDml.dpuf

Danh Vo,  "Go Mo Ni Ma Da" (salutation en vietnamien de Good Morning Madam à une journaliste américaine) au Musée d'art Moderne rassemble et poursuit les fragments de ses recherches entreprises à la Fondation Kadist à Paris autour des accords de paix signés à l'hôtel Majestic en 1973 entre les Etats-Unis et le Vietnam. Objets épars, souvenirs sous forme de ready-made d'une mémoire à reconquérir, les trois lustres démontés que l'artiste acquiert au moment de la rénovation du Majestic renvoient à son histoire personnelle et intime tout en éclairant un moment décisif de l'histoire contemporaine. Dans la pénombre ils sont comme mis en dépôt dans les réserves d'un musée imaginaire, le sien. Avec We the People (premiers mots de la Constitution américaine) on assiste au désossement de la Statue de la Liberté dont les morceaux gisent à terre ou se retiennent dans une étrange assemblée muette. Le symbole et sa dépouille. Un choix emblématique pour tout candidat à l'immigration (la famille de Danh Vo a fuit le Vietnam en 1979 sur une frêle embarcation mais a été détournée de sa destination première l'Amérique pour le Danemark). La petite histoire dans la grande mais en ordre dispersé. Plus loin, passés les cartons d'emballage munis de sigles à la feuille d'or louant les vanités de la consommation, apparait une autre strate de la mythologie familiale dans le lien entretenu par le père de l'artiste à sa demande avec le missionnaire du Tonkin Théophane Vénard, condamné à mort et décapité pour prosélytisme. Il y a la fameuse dernière lettre du martyre mais aussi une photo en noir et blanc d'une famille écclésiastique réactivant l'intérêt que l'artiste porte aux Missions Etrangères en Asie. Dévotion ou dispersion, telle est la question que l'on se pose en refermant ce livre de reliques. Ambivalence des origines et de leurs multiples interprétations. Rapports de pouvoir et circulation des valeurs en puissance. Lauréat du prix Hugo Boss en 2012, Danh Vo vient de présenter ses oeuvres au musée Guggenheim de New York et participe également à la Biennale de Venise 2013.

En parallèle les Apartés, inaugurés en 2011 proposent un dialogue intime entre trois plasticiens contemporains (Julien Prévieux, Leonor Antunes et Marie Voignier en l'occurence) et les collections du musée.

Infos pratiques :


Danh Vo, Go Mo Ni Ma Da
Du 24 mai au 18 août
Musée d'art moderne de la Ville de Paris
l'ARC
11 av du Président Wilson 75116 Paris





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