Jeanne Susplugas, L’Aspirine c’est le champagne du matin, 2009. LED et aluminium. 0,50 x 12 m

© Jeanne Susplugas Courtesy de l'artiste et de la galerie Valérie Bach, Bruxelles

Bryan Lewis Saunders, G13 Marijuana

Courtesy La Maison Rouge, © Bryan Lewis Saunders

Ne cherchez pas l'ordre dans les légendes de ces visuels, il n'y en a pas, volontairement un peu comme dans ce labyrinthe d'un cerveau sous l'emprise de substances illicites que prône laMaisonRouge pour sa toute nouvelle exposition "Sous influences". A croire que l'art contemporain recherche toujours plus dans le domaine de la marge (succès du Museum of Everything,Halle St Pierre..) du singulier, de ces oubliés d'un marché si avide et dont le formatage fatigue. Antoine Perpère, chef de service en accompagnement et prévention de l'addictologie à Paris, récidive son initiative marseillaise visant à explorer les liens entre processus créatif et produits psychotropes mais cette fois dans un haut lieu parisien. Ouverture d'esprit et aptitude au vagabondage de rigueur et dès l'entrée de la fondation Antoine de Galbert avec le Swinging Corridor de Carsten Höller qui ne swing pas vraiment ! ou je n'ai pas pris ce qu'il fallait avant d'entrer...De Artaud à Michaux avec la mescaline en passant par de nouvelles substances Basquiat, Nan Goldin, Antoine d'Agata, Larry Clark la grille de lecture varie entre rapprochements formels et rappels historiques. Films, videos, affiches psychédéliques, concerts pop-musique, tous les genres y passent. Quelques jeunes artistes se glissent entre les mailles Jeanne Susplugas, (très belle pièce réalisée à partir d'une phrase de Marie Darrieussecq pour une pièce sonore jouée à la maison rouge) ou les frères Chapuisat, Isabelle Le Minh et Hélène Delprat. Quelques rares femmes dans un bataillon masculin, à croire que ces dames ne s'y sont jamais essayé ? Addictions, chemins détournés, perversités..En tous cas c'est l'occasion de tordre le coup à pas mal de préjugés à l'heure où l'on parle d'ouvrir des salles de shoot dans Paris avec toute la polémique que cela suscite. A quand des salles de shoot à l'entrée des musées ?!

Dans le patio Vincent Mauger sauve la mise avec une toute nouvelle installation "Système adéquat" réalisée comme toujours in situ. Après la Maréchalerie à Versailles on retrouve avec plaisir ses habiles métamorphoses.