Dimitri Tsykalov – Heart – 2003 © Galerie Rabouan Moussion
Vlad Monroe Putin 2011 100x 75 cm photo © Galerie Rabouan Moussion
Memory Lane, photographe inconnu, début des années 1950, "grand-parents", 2012, 40 x 60cm.(Adela Jusic / Duplex-10M2)
Milomir Kovačević Tito in War (1/42 photos) 1992-1995 58x41cm Gelatin silver print
Duplex-10M2 < 5.000€
Recycle Goup Façade 2012 600 x 600 cm Galerie Suzanne Tarasiève
Maxime Ansiau Street 2007 129 x 33.5 cm Transfert sur céramique GVQ - Galerie Vanessa Quang
5.000 - 10.000€
Katerina Belkina, Fly!, 2011 Photographie — 130 × 110 cm Courtesy of the artist & Gallery Lilja Zakirova KERIM RAGIMOV "Human project. Portrait #45" 2012 Marina Gisich Gallery
IVAN RAZUMOV - "Dream of a revolutionist" 2011 Galerie Iragui
Michel Auder Alice Andy Mirror 1980 38x50 cm print © Coullaud & Koulinsky 10-15.000€
Guillaume Piens l'a voulu et l'a fait ! Commissaire général d'Art Paris Art Fair il applique les méthodes du régionalisme cosmopolite qu'il avait imposé avec succès à Paris Photo sur cette foire nouvelle version qui tendà devenir le rendez-vous du printemps. Pour définitivement tourner le dos à la FIAC et changer la donne, la mue s'opèreà coup de défrichage et d'intense prospection à l'est. La Russieà l'honneur, une première pour un salon parisien avec dix galeries jamais venues sur notre sol et quelques 90 artistes russes représentés. Dès la façade extérieure le ton est donné avec l'installation monumentale du duo Recycle Group (Suzanne Tarasiève) qui renvoie aux villages Potemkine construits sous Catherine II pour cacher la misère qui sévissait dans lescampagnes. Métaphore du marché de l'art russe ? Il est certain que les Pussy Riot ou autres activistes rebelles tel le regretté Vlad Monroe qui avait l'habitude de se transformer pour ses oeuvres en Poutine ou Hitler restent minoritaires dans un pays où il faut d'abord et avant tout "éduquer les clients" comme le rappelle la directrice de la jeune et ambitieuse galerie Pechersky de Moscou. Il ne faut donc pas tomber dans les stéréotypes et confondre avec l'art dissident qui lui cartonne avec des pièces à plusieurs millions de dollars signées Kabakov ou Bulatov.
Présence hongroise également avec Inda Galéria et Kálmán Makláry Fine Arts de Budapest, slovène et bosniaque : Galarija Fotografija (Lubjana) et Duplex 10m2 (Sarajevo) qui offre une très intéressante sélection.
Changement de ton et d'image qui se traduit aussi par un renouvellement important des participants : 52% de nouveaux venus parmi lesquels Farideh Cadot (Paris), Alain Margaron (Paris), Anne de Villepoix (Paris), Maeght (Paris), Christian Berst (Paris), Mélanie Rio (Nantes). Quant à Daniel Templon et Nathalie Obadia il est intéressant de noter qu'ils sont aussi présents à la FIAC.
Innovation et émergence avec le secteur "Promesses" conçu pour de jeunes pousses de moins de 5 ans bénéficiant d'un tarif attractif avec entre autre la Trinity Contemporary de Londres, Edward Cutler de Milan, Vincent Sator, Backslash et galerie de Roussan (Paris).
Autre axe fort : le Moyen Orient avec la participation de galeries Beyrouthines (Tanit, Mark Hachem) et Dubaïote (The Empty Quarter) et des réflexions identitaires chez Imane Farès ou Claude Lemand (Paris).
Enfin la photographie, un secteur en plein essor en Russie et très présent sur le salon. Travail toutrécent de Boris Mikhailov chez Suzanne Tarasiève dont le père est russe, ou chez Taïss (dont le nom vient de la directrice Taisiya Savchuk-Polishchuk), du groupe "The Fourth Heigh" cette femme soldat allaitant son enfant -madone à contre emploi d'une grande force. Analix Forever aidée de Paul Ardenne créé l'évènement autour du baroque contemporain soulignant ses liens avec Matt Collishaw aux images toujours très ambigües. Les Filles du Calvaire et Catherine Issert nouent un dialogue pertinent avec la peinture tandis que Sabine Pigalle déjoue les effets d'optique de Miguel Chevalier chez Luise Alexander. Etonnante suite de Giuseppe Penone chez Giuseppe Pero (Milan) et natures mortes troublantes d'Alfonso Albano (Bodson-Emelincks Bruxelles). Egalement beaucoup de liens avec des céramiques et le design (plateforme élargie cette année).
Mélange des genres et des langues au cocktail Ruinart qui suit sur la terrasse supérieure du Grand Palais où la diaspora russe fête ses retrouvailles sur fond de vodka tonic et blinis ! Na zdarovié !
Infos pratiques :
Art Paris Art Fair
du 29 mars au 1er avril 2013Grand Palais, avenue du Général Eisenhower – 75008 Paris