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Channel: Métamorphoses et Vagabondages
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Du côté du Marais : Cortex Athletico, Jan Fabre, Pierre Schwerzmann...

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Masahide Otani Figures du vide, 2013vue de l'exposition Courtesy l'artiste et galerie Cortex Athletico Photo : Florent Larronde - Same O

Paul Wallach, Abscence disparue, 2012 Wood, cloth, string, paint (acrylic) — 36.6 × 14.6 × 20.5 in © Paul Wallach, Courtesy Galerie Jaeger Bucher, photo : Georges Poncet 

Pierre Schwerzmann Untitled, 2010 Acrylic on canvas 186 x 278 cm Courtesy Suzanne Tarasiève


Meredyth SparksVue de l'exposition Accordion, Courtesy Meredyth Sparks / galerie frankelbaz, Paris, 2013
Crédit photo: zarko Vijatovic
Samta Benyahia, Le Drap, 2012 Courtesy of the artist/ Galerie Martine et Thibault de la Châtre, Paris  

Safâa Erruas, Complément de Vie, 2012 Papier déchiré et aiguilles de seringue sur papier imprimé — 80 × 62 cm Courtesy of the artist & Galerie Dominique Fiat, Paris 

Jan Fabre, Gisant (Hommage à E.C.Crosby), 2012 Marbre blanc de Carrara — 270 × 185 × 128 cm © Galerie Daniel Templon, Paris — Angelos — Photo : Pat Verbruggen

Saluons tout d'abord l'arrivée sur notre micro-territoire de la bordelaise Cortex Athletico prête à rebondir sur cette "dynamique plateforme que représente Paris"selon les propos de son sympathique directeur Thomas Bernard qui a choisi de s'installer à quelques encablures de Beaubourg rue du Grenier St Lazarre, en face de Laurent Godin.Un peu d'émulation ça ne fait jamais de mal ! En choisissant l'artiste japonais Masahide Otani Cortex frappe juste. "Figures du vide" hypnotise autour des notions d'absence, de blancheur, de traces, de silence. Des objets qui ouvrent surle vide et le précipice, la disparition. Bel accrochage et espace qui devrait faire parler de lui.
Dans le même registre Paul Wallach chez Jaeger Bucher dont la matière première est également la sculpture séduit par ses variations spatio-temporelles autour du bois. Exploration de nos capacités sensorielles, matériau vivant, formes d'espaces en apesanteur jusqu'à donner une dimension peinture à sa sculpture. 
Autre coup de coeur : Pierre Schwerzmann, galerie Suzanne Tarasiève qui déjoue les enjeux de l'art minimal dans des peintures-objets qui suscitent une expérience phénoménologique de la perception à l'aide de couleurs neutres ou éclatantes et diverses artifices (gonflement de la toile, planéité et illusionnisme). Des opérations plurielles qui impliquent au final une sorte de radicalité visible dans cette première exposition monographique à la galerie.
 La 3è exposition de Meredyth Sparks chez Frank Elbaz "Accordion" souligne la capacité de la cloison pliante à s’étirer et se contracter physiquement,autour d'un recadrage continuel de notre vision. Une quête phénoménologique sous forme de trompe-l'oeil en douze panneaux (chanson des Rolling Stones Beast of Burden par Bette Midler) et paravents "mous".
Avec le Drap de Samta Benyahia (Nuit Blanche 2012, 50è Biennale de Venise) il est question du tissage, des mystères de la femme et des passages du temps. De tabous aussi tel que nous le montre la video dans la salle adjacente. 
Intime à l'oeuvre également chez Dominique Fiat avec "Anticorps" de Safaa Erruas qui part de la douleur pour traiter l'idée du visible/invisible dans une monochromie et confusion des formes troublante.
Monochromes argentés de Jacob Kassay (Art:concept) qui s'offrent directement au spectateur dans une expérience sensible proche du miroir et de la mise en abîme.
Trame à l'oeuvre avec la série des lignes-report de Jean Degottex (Bernard Bouche) où la matité, l'opacité et la brillance du noir vient se substituer la diversité des textures striées et déchirées.
Retour à la peinture avec Guillaume Lebelle chez Christophe Gaillard qui dans un jeu d'équilibre, la rage et le désordre d'un doute, nous livre une sonate sur le vif. Ses installations nouvelles participent à cette intensité fébrile et nerveuse qui dépasse le champ de l'atelier. 
Herbert Hamak, galerie Xippas pour sa première exposition personnelle part des quelques 300 pigments présents dans la nature pour en dégager la puissance lumineuse à l'issue d'un procédé chimique complexe. Egalement un autre illusionniste Ricardo Lanzarini qui accumule des scénettes dans un tracé virtuose où une foule de personnages hybrides à la Jérôme Bosch sont entraînés dans la spirale vertigineuse de tous les vices.  Des juxtapositions fantasmagoriques que l'on ne se lasse pas d'explorer. 
Last but not least, l'artiste américain Jack Pierson chez Thaddaeus Ropac dont la sculpture murale  "THESE ETERNAL QUESTIONS"ouvre sur la gigantesque installation Dream dont les lettres dominent l'espace principal de la galerie pour une expérience cathartique de la narration.Vertigineux!
Générique de fin avec Jan Fabre qui transforme la galerie chez Daniel Templon en chambre funéraire, vanité des vanités, gisants d'outre-tombe mais aussi métamorphoses du vivant dans un hommage aux neurosciences. Des grands scientifiques peuvent rester des poètes semble nous dire l'artiste profondément marqué par son expérience répétée du coma."Traiter de la mort pour intensifier la vie" belle façon de clore la balade.


Infos pratiques :

Galerie CORTEX ATHLETICO
Masahide OTANI
12 rue du Grenier Saint-Lazare – 75003 Paris – Tél. : 01 75 50 42 65
Du mercredi au samedi de 12h à 19h et sur rendez-vous

Galerie Suzanne TARASIEVE
Pierre SCHWERZMANN

Prochains vernissages sur :
Galeries Mode d'emploi par Fondation Ricard.







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