Vincent Mauger, des abcisses désordonnées

Sans titre, plaques de mélaminé brûlé, diamètre 1,30 m, 2010. (prix zervos) untitled, burned melamined wood, diametre 1,30 m, 2010. (zervos price) courtesy galerie Bertrand Grimont

Sans titre, casiers à bouteille en polystyrène, 2010, 6 x 4,50 x 6 cm. pièce présentée et produite dans le cadre de l’exposition “Dynasty” au musée d’art moderne de paris. photographie Pierre Antoine. courtesy galerie Bertrand Grimont.

Depuis 2004 l'Onde (théâtre et centre d'art à Vélizy-Villacoublay) soutient activement la création contemporaine en lien avec les autres disciplines présentes (danse, performance, chant, festivals) à travers la programmation successive d'expositions personnelles ou collectives connectées avec les notions de territoires élargies. J'y retourne avec intérêt (même s'il faut prendre le temps) pour découvrir les dernières productions de Vincent Mauger dont j'avais beaucoup apprécié la rétrospective récente à la Maréchalerie de Versailles et à Angers aux Beaux Arts. Cet artiste qui manie l'humour et les forces antagonistes joue des volumes et lignes architecturales dans ce lieu atypique. Ses expérimentations se déploient comme des paysages dans un rapport empirique à la matière. Architecte et maître d'oeuvre il a ce souci du détail en révélant les qualités plastiques d'un environnement à chaque fois orthonormé selon ses propres projections dans un équilibre dont il a le secret. Se dessine alors une cartographie mentale spatio-temporelle. Un dialogue sur les porosités multiples et parfois invisibles entre art et architecture que l'on retrouve dans un ensemble de sérigraphies perceptives. La video produite dans le cadre de sa résidence à Issoudun (Hospice Saint-Roch déjà cité) en 2005 réactive des fictions où il fait toujours bon de se perdre. Des tensions entre le monde virtuel des mathématiques et une approche encore très artisanale.

Mais ne cherchez pas la pièce de l'affiche de l'exposition : ces dés lancés au hasard, elle n'y figure volontairement pas ! Comme si "l'absence de règle devient une règle en soi"...