Lucy + Jorge Orta Cloud | Météoros St Pancras International
Roy Lichtenstein, Oh, Jeff…I Love You, Too…But… 1964. Tate. © Estate of Roy Lichtenstein/DACS 2012
Ellen Gallagher Deluxe 2004-5 (detail Wiglette) Tate © Ellen Gallagher
Barbican The Bride and the Bachelors : Duchamp with Cage, Cunningham, Rauschenberg and Johns. Merce Cunningham. Walkaround Time, 1968.
Gagosian gallery, Britannia Street
BC Reloaded, 2012. Bernadette Corporation with Benjamin Alexander Huseby. Courtesy the artists and Greene Naftali Gallery, New York; Cabinet, London; Galerie Meyer Kainer, Vienna; Galerie NEU, Berlin.
Solarised Portrait of Lee Miller, c.1929 by Man Ray The Penrose Collection © Man Ray Trust/ADAGP, Paris and DACS, London 2012, courtesy The Penrose Collection. Image courtesy the Lee Miller Archives
'Untitled', 2012. © Gert & Uwe Tobias/VG Bildkunst, Bonn
Lactose tolerant Installation view of John Amleder's Global Tiki, 2000 © the Dairy Art Center
Que mes amies parisiennes se rassurent je n'ai pas disparu de la scène mais je cherche l'inspiration ailleurs..A Londres l'art s'affiche dès la gare de St Pancras avec le gigantesque nuage qui flotte sur la Terrasse signé Lucy Orta. La tête en l'air, je file découvrir à quelques pas la nouvelle galerie de Gagosian, toujours au plus près des connexions et collectionneurs (Britannia Street !), dans un ancien garage de briques rouges genre Dickens renové. Le résultat est comme toujours à la hauteur, avec une autre anglaise Rachel Whiteread l'une des artistes les plus brillantes de sa génération et ses liens avec l'héritage minimaliste. Au Barbican center un lieu au carrefour des genres et disciplines artistiques la confrontation Duchamp/Cage est a son climax. Des chorégraphes nous plongent dans l'atmosphère du Black Mountain College et chacun circule dans les espaces en s'appropriant les images et idées si fécondes entre les artistes sur une mise en scène de Philippe Parreno. The Bride and the Bachelors. Duchamp with Cage, Cunningham, Rauschenberg and Johns est une expérience incontournable en écho à l'oeuvre de Duchamp et son impact sur la génération des artistes américains des années 60. Un pur moment de grâce ! Ne pas manquer également dans le cadre de la saison "Dancing around Duchamp" Geoffrey Farmer que j'avais découvert à la Documenta qui image un nouveau labyrinthe de papiers et collages.
La Tate à son habitude créé l'évènement avec Roy Lichtenstein fidèle jusqu'au bout (trop ?) à son concept mais la surprise pour moi vient plutôt de l'artiste américaine Ellen Gallagher qui avec AxME mélange subtilement références raciales et abstraction. Ses cosmogonies basées sur le principe de la transformation sont époustouflantes.
Dans le rayon des belles découvertes également le nouveau Dairy Art Center par Frank Cohen, surnommé le "Saatchi du nord" ancien dépôt de lait à Bloomsbury qui marque les esprits avec le suisse John Armleder dont les installations emplissent tout l'espace. Des collisions prometteuses.
A quelques pas et pour ceux qui aiment faire le grand écart au British Museum se tient une exposition d'archéologie qui fait grand bruit autour de Pompéi et de ses vestiges très orientée vers le sexe qui a cette époque n'avait rien de lisse (dieu Pan s'accouplant avec une chèvre..). On est aux antipodes d'une vision asceptisée de l'Antiquité. Les files d'attente témoignent de l'engouement du public. Quoi de neuf ? l'Antique...
J'avais rendez-vous dans un autre haut lieu touristique la Tour de Londres où Laurence Dreyfus courtière émérite offrait quelques morceaux choisis dans la maison du Docteur de Karen Marr. Cette dernière nous explique qu'elle fait partie de la grande famille de cette institution et sa maison au coeur des mystères de l'histoire a ce charme surrané rehaussé des choix de Laurence. Mes coups de coeur vont à Andreï Molodkin (British Petroleum), les passes partout de Claire Fontaine et La Régente de Céline Cléron qui sied bien dans un tel lieu.
Je file ensuite à l'Est : Shoreditch pour découvrir au Londonewcastle Project Space le Catlin Art Prize 2013 et ses neuf finalistes issus des plus brillantes écoles d'art et la Whitechapel pour les frères jumeaux Tobias. Je devrais encore citer Paul Pfeiffer à la Thomas Dane Gallery, Matias Faldbakken chez Simon Lee.. et pour clore ce tourbillon auquel nous sommes "accros" Calder à la Pace qui invite à la méditation avec des pièces historiques des années 1945-49. Last but not least David Bowie is Here au Victoria and Albert qui nous plonge dans l'atmosphère du Londres des années Punk avec le célèbre Ziggy Stardust. That's All Folks !
Pour optimiser votre sélection :
www.timeout.com/london/art