Matthew Barney DRAWING RESTRAINT 7© Matthew Barney Courtesy of Lehmann-Art Ltd and Rachel-Art Ltd © Courtesy Gladstone Gallery, New York and Brussels
Matthew Barney CREMASTER 4: Manx Manual, 1994–95© Matthew Barney Private collection © Courtesy Gladstone Gallery, New York and Brussels
Matthew Barney REN : Headgasket 2008 © Matthew Barney© Courtesy Gladstone Gallery, New York and Brussels
Matthew Barney DRAWING RESTRAINT 9: Tsusumu, 2006 (détail)
© Matthew Barney Emanuel Hoffman Foundation, prêt permanent à la Öffentliche Kunstsammlung, Basel © Courtesy Gladstone Gallery, New York and BrusselsMatthew Barney ANCIENT EVENINGS : Ba Libretto, 2009© Matthew Barney Marguerite Steed Hoffman, Dallas © Courtesy Gladstone Gallery, New York and Brussels
"Chambre de sublimation",
Terme emprunté à la physique (ou à l'Alchimie au Moyen Age) la sublimation d'un corps implique une nécessaire transformation de l'état solide à l'état gazeux, un peu comme les sélections opérées par Matthew Barney dans les oeuvres exceptionnelles de la Bibliothèque nationale de France qu'il compare à ses propres dessins dans le prolongement de ses films. Une part plus intime de son travail qui nous est révélée et sublimée au terme d'un long processus opératoire mêlant techniques traditionnelles (mine de plomb, encre) et matériaux inhabituels (gelée de pétrole ou sang par exemple). Dans des vitrines-sculptures spécialement conçues par l'artiste pour l'occasion voisinent, outre les dessins, une sélection de storyboards à l'origine de ses grands cycles cinématographiques CREMASTER, DRAWING RESTRAINT, DE LAMA LAMINA, OTTOshaft ou RIVER OF FUNDAMENT. Enchâssés dans d'épais cadres en plastique chirurgical pour prothèses (préoccupation constante pour le corps humain et la performance) ils sont une variation toute contemporaine des riches enluminures ou Livres d'heures que possède en grand nombre la Bibliothèque. Ainsi l'acte de dessiner devient travail de métamorphose, de distillation révélant le talent moins connu du célèbre cinéaste et sculpteur avec près de 80 dessins réalisés entre 1988 et 2011. Papyrus, antiquités égyptiennes (on connait sa fascination pour sa mytologie de la réincarnation), livres alchimiques précieux, rares manuscrits médiévaux, gravures de grands maîtres de l'estampe l'exposition adopte un parti pris inédit celui de la construction narrative de ses films et de la carte blanche, comme me le souligne Céline Chicha-Castex co-commissaire et responsable de la collection d'estampes du XXè siècle. Une démarche semblable à celle qui prévalait également à l'exposition Richard Prince (2011) autre champion de "l'appropriation art". Une énergie créatrice (c'est sanglé et attaché que Matthew Barney dessine sur les plafonds des galeries !) qui devrait séduire, on l'espère, amateurs d'art contemporain et défenseurs de belles feuilles.
Une exposition de la Morgan Library/ Museum de New York en collaboration avec la BnF.
Avec la collaboration du nouveau MK2 art et essais installé dans le bâtiment de la BnF et avec celle de la Cinémathèque française, une projection des films de Matthew Barney accompagnera cette exposition événement.
Avec la collaboration du nouveau MK2 art et essais installé dans le bâtiment de la BnF et avec celle de la Cinémathèque française, une projection des films de Matthew Barney accompagnera cette exposition événement.
Infos pratiques :
La chambre de sublimation
Dessins de Matthew Barney
du 8 octobre 2013 au 5 janvier 2014
Bibliothèque nationale de France
site François-Mitterrand